Colin est fortuné, ne vit que de petits plaisirs et s’amuse dans la vie avec Nicolas, son avocat cuisinier de passion qui lui fait des petits plats et son meilleur ami Chick, fan absolu de l’écrivain Jean-Sol Partre. Cependant, voir ses amis trouver compagne lui crée l’envie de partager sa vie avec quelqu’un à son tour. C’est durant cette recherche qu’il va rencontrer Chloé, avec qui le feeling va vite passer. Les quelques mois suivants ne sont que bonheur : sorties entre amis, moments de complicité, voyages en amoureux, et mariage. Mais lorsque Chloé est prise de malaise et que le médecin diagnostique la maladie du nénuphar, tout s’écroule. Colin va découvrir l’amertume, l’injustice, et aussi le travail car les factures du médecin s’accumulent. Une vie bien différente de son quotidien jusque là, qu’il va être difficile à supporter.
J’ai lu l’oeuvre originale il y a une dizaine d’années, et bien que la trame principale suive bien les écrits de Boris Vian, je ne saurais pas dire quel détail a été inventé par Michel Gondry, le réalisateur. Toujours est-il que la première fois que j’ai vu un film de Gondry (La science des rêves), je me suis dit qu’il faudrait qu’il adapte l’écume des jours. Eh bien voilà !
les deux amoureux vivent sur un petit nuage…
En effet, l’histoire de Colin et Chloé est avant tout un gros délire. Dans ce monde, le nénuphar est une maladie, l’appartement de Colin est à moitié composé d’un wagon suspendu entre deux immeubles, le présentateur d’une émission culinaire vit réellement derrière le mur de la cuisine pour adapter ses conseils aux situations, une souris à tête humaine vit en coloc avec le héros, les livres existent aussi en édition pharmaceutique (une pilule à avaler par chapitre), et Colin a inventé un piano cocktail qui crée une boisson selon l’air joué. Tout le quotidien est rythmé par des délires en tout genre complètement intégrés naturellement dans l’univers. Un background aussi farfelu était un véritable coffre à jouet pour Michel Gondry qui se délecte de mettre en image des situations absurdes. Lire la suite →