Batsian est un jeune garçon qui n’a pas froid aux yeux et qui, pour retrouver la trace de son frère Amelly, va se jeter à corps perdu dans le monde de la mafia, quitte à y perdre des plumes.
Maïwenn est une auteure encore inconnue du monde des publications officielles, mais dont les productions amateures sur internet et dans les diverses conventions font parler d’elle depuis longtemps. Passionnée de nature, elle esquisse comme personne la faune et la flore, du réaliste à l’imaginaire, avec un talent incroyable. La seule faiblesse que semblait avoir cette jeune femme était l’anatomie humaine, dont elle semblait esquiver les difficultés en préférant les animaux. Mais c’était pour mieux nous foutre sur le cul, car depuis quelques années, elle a fait des bonds de géant dans la matière et maîtrise désormais parfaitement cet aspect là du dessin. C’est donc la BD d’une auteure aux défauts techniques quasi absents que l’on va parler.

Maïwenn, l’ours… ou l’elfe… l’elfe ursidé des bois, on va dire, est une grande auteure en devenir, en plus d’être une femme adorable.
Sauf que ça ne s’arrête pas là, car son imaginaire est également rempli d’univers passionnants encore trop peu exploités en termes de produits finis. C’est donc avec délectation que la trilogie Be-Twin est rangée sur mon étagère. Une histoire complète, rondement menée.
Dans ses personnages avant tout, qui sont extrêmement touchants et attachants. Rien que par leur regard de Bambi, on ne peut que craquer. Mais aussi par le souci du détail qui ancre en permanence les personnages dans leur réalité. Mais avec une touche bien à eux. Dans un monde de mafioso, on s’attend par exemple à des costumes sobres en pagaille, et pourtant, c’est un vrai défilé de mode auquel Maïwenn nous invite. Les gardes-robes des principaux protagonistes sont de vraies merveilles, et l’ensemble n’est pourtant jamais ridicule ou hors de propos. La mafia vue par Maiwenn est une mafia comme nulle part ailleurs.
Le tout contrebalancé par un grand souci du détail en termes d’armes qui rappelle que ce monde n’est pas imaginaire mais fonctionne avec les mêmes codes que notre réalité, et donc avec les mêmes enjeux et dangers. Lire la suite